De Trump à Putin, de Bolsonaro à Erdogan, les autoritaristes s’appuient sur le mythe du leader dominant, ultra masculin, qui doit démontrer son pouvoir sur les femmes, les personnes qui rejettent les normes de genre, les lesbiennes, les gais et les personnes trans, ainsi que tout type d’hommes soi-disant « faibles », comme ceux appartenant à des groupes ethniques ou religieux minoritaires. Les activistes féministes, dont les programmes remettent directement en cause cette vision patriarcale du monde, sont la cible des régimes autoritaires. Elles font également partie des premières personnes à tirer la sonnette d’alarme face aux forces antidémocratiques.
Les mouvements de femmes se sont avérés être un rempart contre les forces autoritaires dans le monde entier. Ils ne sont pas le seul, mais ils sont souvent le plus important rempart. Que ce soit au Brésil, en Pologne, en Inde, aux États-Unis, au Nigeria, au Soudan, au Myanmar ou en Turquie, les regroupements de femmes et les associations féministes mènent le mouvement de résistance et travaillent à créer une nouvelle vision du monde. En Turquie, les femmes se sont opposées de manière significative et soutenue au régime de Recep Tayyip Erdogan. En 2018, les femmes du Brésil lancèrent un mouvement populaire d’envergure (#EleNão – pas LUI) contre le candidat présidentiel Jair Bolsonaro. Les femmes des États-Unis ont également démontré leur force de mobilisation contre l’administration Trump, tout d’abord avec l’organisation de la Women’s March (Marche des femmes) en janvier 2017, et tout au long de la campagne et du processus électoral, jusqu’à aujourd’hui.
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Informez-vous pour comprendre en quoi les attaques contre les droits reproductifs sont un signe avant-coureur et un indicateur précoce qu’un parti ou un chef politique est antidémocratique et autoritaire. (En anglais seulement)